
Introduction
La question de la patrie et du patriotisme est souvent abordée de manière réductrice : on croit qu’il suffit d’être né quelque part pour y appartenir pleinement, ou inversement que l’étranger est condamné à rester extérieur. Le Professeur Paul Zahiri propose ici une réflexion fine sur ce lien complexe entre natalité et patrie, montrant que l’appartenance véritable n’est pas seulement une donnée biologique ou administrative, mais un acte de compréhension, d’adhésion et d’adoption réciproque.

Le texte original de Paul Zahiri :
« Devant la morne grisaille du désenchantement du monde. Qui ne connaît plus rien d'autre que les guerres, les destructions, et les massacres. Quand de surcroît cette négative mondialisation du monde vient nous peindre son gris, sur le gris, de notre désastreuse coexistence mondaine. Une époque de la vie a déjà vieilli, et elle ne se laissera pas rajeunir par du gris sur du gris. Il ne nous restera plus qu'à la penser et à la connaître. C'est toujours au crépuscule, et à la tombée du jour, que la chouette de Minerve prend son envol. »

« La mort est notre possibilité la plus extrême mais la plus certaine. Elle est la possibilité de notre impossibilité imminente. »
— Paul Zahiri

Pensées profondes et pensées pieuses pour le sommeil et l'âme de mon oncle Zahiri Logbo Paul. Il repose désormais dans la paix ventée de l'éternité depuis le 27 février 1954.

Les « autres » ne sont pas ceux desquels nous nous distinguons de prime abord. Les « autres » sont ceux avec, et parmi, lesquels nous sommes aussi. Croire s’excepter est une illusion. Alors oui, nous sommes étrangers à nous-mêmes certainement.

A la différence de l’honneur, qui est le principe de la monarchie, et contrairement à la crainte qui est le principe du despotisme et à la terreur, qui est le principe de la dictature, la République a la vertu pour principe. En ce sens sa survie repose sur des consciences qui se doivent d'être vertueuses.